Genève parkings: une Fondation voyoute se permet de l’ouvrir

Genève prise en otage par la Fondation des Parkings: une institution voyoute. (Photo Google.map)

Arrêtons d’opposer les modes de transport les uns aux autres! Voyons-les comme complémentaires. En 2020, chaque citoyen est tour à tour piéton, cycliste, automobiliste ou usager des transports en commun.

Par Joël A. Grandjean / Rédacteur en chef TàG Press +41 News Agency

Il est grand temps de tourner le dos aux idées archaïques inspirées par des partis-pris politiques. Visions binaires, soit de gauche ou de droite, elles pourrissent le débat au détriment des solutions pragmatiques. Ainsi, supprimer des doubles-voies dans une ville déjà bien engorgée au profit d’autoroutes cyclables, c’est créer dans toute la ville de nouveaux bouchons et donc des pollutions supplémentaires.

Quant à diaboliser la voiture à l’heure où c’est le moyen le plus sûr pour endiguer la pandémie, c’est irresponsable.

Faire des zones piétonnes à tout va, OK. Mais en compensant chaque place sacrifiée sur l’autel de la mobilité douce.

La mobilité douce et citadine est bien trop importante pour être prise en otage par les Verts.

Mobilité urbaine et… douce

Elle concerne tout citoyen et mérite d’être gérée par des pros, pas par des théoriciens du concept politique, encore moins par une Fondation voyoute. Car quand une Fondation des Parkings censée réguler les places de parc à Genève (exception cantonale qui permet d’usurper la mission de la police sans passer par les urnes), se permet de vendre 140 macarons pour 100 places disponibles en zone bleue, puis se permet d’encaisser le fruit de sa filouterie en levant une armée de snipers de contraventions et des véhicules dotés de caméras, elle se transforme en voyou.

Cette institution auto-proclamée devrait se taire et faire profil bas. Au lieu de ça, elle l’ouvre, professe ses partis-pris et annule des abonnements. A aucun moment se pose la vraie question: que fait une personne qui se déplace dans Genève? Se peut-il qu’elle bouge dans l’intérêt de l’économie locale voire nationale? Et s’il fallait l’en dissuader (voir l’en empêcher), ne faudrait-il pas lui offrir des alternatives valables et pratiques. Or, Léman Express est un flop, une risée confédérale. C’est l’exemple d’une excellente “mauvaise idée” qui, dans la pratique, ne tient pas ses engagements.

Le devoir de se taire

Soudain, la Fondation des Parkings à Genève se permet de l’ouvrir et de changer les règles du jeu, en plein Covid, alors que tous se battent pour survivre. Purement indécent. Je ne juge pas ses solutions, ou plutôt devrais-je dire ses dictats politiques, je m’insurge juste contre son droit à la parole.

--

--

Joel A. Grandjean | TàG Press +41, News Agency

JSH® 1876’s owner (Journal Suisse d’Horlogerie), writes about watchmaking since 2005, founder of the independent press agency TàG Press +41 (www.prowatch.ch)